Agrégation 2006 : thermodynamique des milieux magnétiques ; refroidissement par désaimantation adiabatique En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies vous proposant des publicités adaptés à vos centres d’intérêts. |
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On utilise préférentiellement la variable H plutôt que le champ magnétique B : L’excitation magnétique H dépend des courants dans les bobinages ; l'induction magnétique B dépend également du matériau. Moment magnétique L et moment cinétique atomique mB: Soit un modèle classique d’atome à un électron en mouvement orbital circulaire autour du noyau. moment cinétique L de l’électron : L= me a2w ; moment magnétique mB (magnéton de Bohr) associé à ce mouvement : mB= -½ea2w ; mB=
-e/(2me) L avec me, masse de
l'électron. mB=
e/(2me)
mB =1,6 10-19 / 2* 9,11 10-31) *1,05 10-34 =9,2 10-24 A m2.
L'électron externe appartient à une orbitale s pour laquelle L=0 ; le moment cinétique de spin est égal à + ou - ½ ; mB diffère de zéro ( un électron non apparié) cas d'un atome alcalino-terreux : Les deux électrons externes appartiennent à une orbitale s pour laquelle L=0 ; le moment cinétique de spin est nul ( 2 électrons appariés ) ; mB =0.
Milieu paramagnétique au niveau microscopique : existence de moments magnétiques atomiques susceptibles de s'orienter dans un champ magnétique extérieur. Ferromagnétique : propriété de certains corps de s'aimanter fortement et de conserver partiellement cette aimantation après disparition du champ extérieur.
Expressions des probabilités normalisées pour un dipôle d’être dans l’état + mB et – mB : P+ = A exp[mBm0H / (kT)] ; P- = A exp[-mBm0H / (kT)] ; avec P+ + P- =1 A [exp[mBm0H / (kT)]+exp[-mBm0H / (kT)] ]=1 ; A [2 ch[mBm0H / (kT)]] ;A= 1/[2 ch[mBm0H / (kT)]]
M(T,H)= nmB(P+ -P-)= nmBA[exp[mBm0H / (kT)]-exp[-mBm0H / (kT)] ] = nmB A[2 sh[mBm0H / (kT)]] M(T,H)=nmB [2 sh[mBm0H / (kT)]] / [2 ch[mBm0H / (kT)]] = nmB th[mBm0H / (kT)] Expression de la
susceptibilité magnétique
cm
=M / H du milieu : proportionnalité entre M et H à
champ extérieur faible ou à haute
température : th[mBm0H
/ (kT)]
proche
de : mBm0H
/ (kT)
d'où
cm
=nm2Bm0
/ (kT) Le milieu a-t-il un comportement linéaire si th[mBm0H / (kT)] peut être assimilé à mBm0H / (kT) ; soit kT >> mBm0H M= nm2Bm0 / (kT) H Évaluation de la susceptibilité magnétique cm d’un paramagnétique solide à 300 K si n = 1029 m-3 pour un solide, m0 =4p 10-7 H m-1, mB =9,2 10-24 A m2 , k =1,38 10-23 J K-1: cm = nm2Bm0 / (kT) = 1029(9,2 10-24)24p 10-7 / (1,38 10-23*300)=2,6 10-3.
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Dans cette partie, l’équation d’état du milieu magnétique supposé linéaire est : M= C/T H (loi de Curie) où C est la constante de Curie. Le milieu magnétique cylindrique, de section S et de longueur L, est entouré d’un bobinage jointif comportant n spires par mètre, réparties uniformément, parcourues par un courant d’intensité I. Calcul du champ H dans le milieu en fonction de I, en admettant la nullité de H à l’infini et en négligeant les effets de bord : le champ magnétique à l'intérieur du solénoide est parallèle à l'axe de la bobine. Il reste invariant dans une translation parallèle à l'axe z et par rotation autour de cet axe. On choisit le contour ACDF pour appliquer le théorème d'Ampère. trajet AC : le champ est nul à l'extérieur du solénoïde trajet AF et CD : le vecteur champ et trajet sont perpendiculaires: la circulation du champ est nulle trajet DF : C = H L intensité des courants enlacés : n L spires sur la longueur L théorème d'Ampère : C = H L =n I : H = n/L I . Un contour similaire passant par N donne le même résultat : le champ est donc uniforme à l'intérieur du solénoïde.
Une f.e.m induite Einduit= -dF/dt apparaît aux bornes de la bobine pendant la durée de cette variation. Le travail élémentaire fourni par le générateur au système est alors : dWop = -Einduit Idt = IdF où dF est la variation de flux de B à travers le bobinage. Travail élémentaire apporté au système par unité de volume en fonction de H et dB : D'une part H= nI ; I= H/n ; d'autre part F = nLBS ; par suite : d Wop =H L S dB d Wop par unité de volume : HdB Or B=m0(H+M) ; dB= m0 (dH+dM) ; HdB= Hm0 (dH+dM) = m0HdH+m0HdM = m0d(½H2)+m0HdM m0d(½H2) : part d’énergie apportée à la variation du champ dans le vide. m0HdM
: part d’énergie fournie au milieu.
Les différentielles de l’énergie interne volumique u(s, M) et de l’enthalpie libre généralisée volumique g(T, H) du milieu. sont : du= dWrév + d Q rév = m0HdM + Tds g= u-Ts-m0HM soit dg = du-Tds-sdT-m0HdM-m0MdH dg = m0HdM + Tds-Tds-sdT-m0HdM-m0MdH ; dg = -sdT-m0HdM g est une
fonction d'état ; par suite : [ds/dH]T
=m0[dM/dT]H
cH la capacité thermique du milieu à champ H constant. ds = cH /T dT + [ds/dH]T dH = cH /T dT +m0[dM/dT]H dH or M= C/T H d'où [dM/dT]H = -CH / T2.
Une substance paramagnétique à la température T1 et vérifiant la loi de Curie est soumise à un champ H1 : on dit qu’elle est aimantée. Si ensuite le milieu est calorifugé, une désaimantation par diminution du champ à la valeur H2 < H1 conduit à un refroidissement à T2 < T1. Cette désaimantation, effectuée lentement, peut être considérée réversible. Elle permet l’obtention de très basses températures de l’ordre de quelques mK. Relation entre dT et dH lors d’une telle désaimantation : désaimantation réversible, adiabatique et isentropique d'où ds = = 0 or ds = cH /T dT-m0CH/ T2dH ; dT = m0C/(cHT )H dH Stabilité thermique du milieu à H constant : à l'équilibre thermique, la température du milieu et la température extérieur sont identiques. hypothèse : T devient supérieure à Textérieur alors le système échange ( cède) de l'énergie avec l'extérieur ; si cH >0, cet échange d'énergie entraîne une diminution de la température du système. L'équilibre du milieu est stable. or dT
= m0C/(cHT
)H dH ; si H diminue (
dH<0) alors dT est négative. La
désaimantation s’accompagne d’un
refroidissement du milieu.
s est une fonction d'état : ds = cH /T dT-m0CH/ T2dH ; [dcH/dH]T = -Td (m0CH/ T2) /dT = 2m0CH/ T2 cH = m0CH2/ T2 La désaimantation est effectuée en diminuant le champ d’un facteur 10 : H2 = H1 / 10. La température finale T2 vaut : (T1 = 1 K ) d'une part dT = m0C/(cHT )H dH ; d'autre part cH = m0CH2/ T2 d'où : 1/ T dT = 1/H dH soit d(lnT) = d(lnH) ; H/T = constante H2 /T2 =H1 /T1 ; T2 =H1 /H2T1 = 0,1 K. L'aimantation M ne varie pas si H/T
= cte ; la terminologie « désaimantation »
n'est pas correcte.
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