Pesée d'un corps céleste, installation d'une fenètre de toit, bac STL La Réunion 2023.

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EXERCICE A - Peser un corps céleste (10 points)
Pour déterminer la masse m d’un objet sur Terre, il suffit simplement de poser cet objet sur une balance adaptée. Pour les masses d’objets célestes tels que la Terre elle-même, la résolution du problème n’est pas aussi simple et directe. L’objectif de cet exercice est de déterminer expérimentalement la masse de la Terre notée M.
1. Pour un objet de masse m situé à la surface de la Terre, rappeler la relation vectorielle entre son poids  et le champ de pesanteur terrestre.

2. En s’appuyant sur le modèle de la chute libre et une loi de Newton, justifier que l’intensité du champ de pesanteur g s’exprime en m·s-2.
Un objet en chute libre n'est soumis qu'à son poids. La seconde loi de Newton conduit à mg = ma ; g a la dimension d'une accéllération exprimée en m s-2.
Pour mesurer expérimentalement la valeur de g en un point donné de la Terre, on peut utiliser un pendule simple qui oscille périodiquement avec une période T supposée constante durant l’expérience .
Pour un pendule de longueur L, on peut montrer que, pour des angles  petits, la période d’oscillation T s’exprime par la relation : T = 2p ( L /g)½.
 Au niveau de l’équateur, pour une longueur de pendule L = 0,991 m, la période est de T = 2,00 s.
3. Déterminer la valeur de g au niveau de l’équateur.
g = 4 p2 L / T2 =4 x3,142 x0,991 / 4,00 =9,78 m s-2.
4. Reproduire sur sa copie le schéma de la Terre ci-dessous et le compléter, sans souci d’échelle, en rajoutant la force gravitationnelle F exercée par la planète Terre sur un corps modélisé par un point matériel de masse m situé à sa surface. Le vecteur u est un vecteur unitaire.

Constante de gravitation universelle : G = 6,674 30 × 10-11 N·m2· kg-2.
 Rayon de la Terre au niveau de l’équateur : R = 6 378 km.
5. Exprimer vectoriellement la force gravitationnelle F exercée par la Terre sur un objet de masse m situé à sa surface. En admettant que le champ de gravitation est égal au champ de pesanteur et donc que F = P, en déduire l’expression littérale de M puis calculer sa valeur numérique.
m g=GMm / R2 ; M =gR2 / G =9,81 x (6378 103)2 / (6,677430 10-11)=5,97 1024 kg.
Données : Incertitude-type de l’intensité du champ de pesanteur terrestre : u(g) = 0,05 m·s-2.
 Incertitude-type du rayon de la Terre : u(R) = 1 km.
On admettra que : u(M) = M[(u(g) / g)2 +(2 xu(R) / R)2 ]½ .
 Masse de référence de la Terre : Mréf = 5,98 × 1024 kg ;
6. Calculer l’incertitude u(M) sur la masse de la Terre et vérifier que la valeur expérimentale  est bien en accord avec la valeur communément admise de nos jours.

u(M) = 5,98 1024[(0,05 / 9,81)2 +(2  / 6378)2 ]½ = 3,0 1022 kg.
|M-Mréf| / u(M)=(5,98 -5,97) 1024 / (3,0 1022)=0,3 < 2.
Donc accord entre les deux valeurs.

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Installation d'une fenètre de toit.
Afin d’accroître la luminosité d’une pièce située sous le toit de sa maison, une famille envisage d’installer une fenêtre de toiture d’entrée de gamme constituée d’un simple vitrage de surface S = 1,0 m2. L’objectif de cet exercice est d’étudier une des conséquences de cet achat en termes de température lors de la période estivale. Pour simplifier, on suppose qu’en période estivale, à partir de midi, la température de l’air au voisinage de cette fenêtre est constante et égale qe = 50 °C. On admettra que la partie toiture en tuiles est parfaitement isolée thermiquement et que tout transfert thermique par rayonnement à travers la fenêtre de toit est négligeable. On considèrera que le seul transfert thermique échangé par l’air de la pièce est dû au transfert conducto-convectif provenant de la vitre.
Coefficient de transfert conducto-convectif : h = 8,0 W·K-1·m-2 ;
 Masse d’air contenue dans la pièce : mair = 1,3 × 102 kg ;
Capacité thermique massique de l’air sec : cair = 1,0 × 103 J·K-1·kg-1.
 Le flux thermique F(t) entre un système à la température uniforme q(t) et un milieu extérieur à la température qe fixe (thermostat) peut être modélisé par la loi de Newton : F(t) = h × S × (qeq(t)) avec F en W ; h coefficient conducto-convectif en W⋅m-2⋅K-1 et S surface d’échange entre le système et le milieu extérieur, en m2.
1. Exprimer le transfert thermique Q qui a lieu à travers la vitre pendant la durée très courte Dt en fonction de Dt, h, S, qe et q.
Q = F(t) Dt= h × S × (qeq(t)) Dt.
Le système étudié est l’air de la pièce que l’on considérera incompressible.
 2. Appliquer le premier principe de la thermodynamique au système et en déduire une relation entre  F(t) et les grandeurs Dt, mair, cair et DqDq désigne la variation de température du système pendant la durée Dt.
DU = Q + W avec W = 0.
Q = mair cairDq = h × S × (qeq(t)) Dt.
3. Montrer que la température de l’air de la pièce q(t) obéit à l’équation différentielle : dq /dt + a × q(t) = a × qe avec a = h × S /(mair × cair).
mair cairdq = h × S × (qeq(t)) dt.
dq / dt=h × S / (mair × cair) (qeq(t)).
dq / dt=a (qeq(t)).
dq /dt + a × q(t) = a × qe .
 4. En utilisant les données, montrer que a = 6,2 × 10-5 s-1 environ. Justifier son unité.
h × S /(mair × cair)= 8,0 x1,0 / (1,3 102 x1,0 103)=6,2 × 10-5 s-1 .
a × q(t) doit être homogène à dθ /dt ; a possède la dimension de 1 / dt, donc s-1.
On admet que la solution à l’équation différentielle a pour expression :
q(t) = qi+(qe-qi)(1-e-at).
qi est la température de l’air de la pièce à l’instant initial.
5. Calculer la température q de la pièce au bout d’une heure puis au bout de trois heures lorsque la température initiale intérieure  vaut 20 °C. À partir de ces résultats numériques, justifier si la fenêtre de toit choisie convient lors de la période estivale.
q(3600)=20 +(50-20) (1-exp(-6,2 10-5 x3600))=26 °C.
q(3x 3600)=20 +(50-20) (1-exp(-6,2 10-5 x3 x3600))=35 °C.
La fenètre  ne convient pas, n'étant pas suffisamment isolante thermique.


  
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