L'expérience de Millikan, bac général Polynésie 09 /2023.

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies vous proposant des publicités adaptées à vos centres d’intérêts.

.
. . .

.
.
.. ..
......


...
L’objectif de cet exercice est de comprendre comment des physiciens de l’université de Gothenburg en Suède ont directement observé en 2021 la proportionnalité entre la charge totale Q portée par une goutte d’huile et la charge élémentaire e.
Établissement d’un champ électrique uniforme entre les plaques du condensateur plan.
Les chercheurs ont utilisé pour former un condensateur plan C, deux plaques métalliques, séparées par un diélectrique.
On réalise un circuit électrique comprenant un générateur délivrant une tension continue UG égale à 666 V, un conducteur ohmique de résistance R de valeur égale à 10 MW et le condensateur de capacité C. Un interrupteur K permet de fermer ou d’ouvrir le circuit. À la date t = 0 s, le condensateur est initialement déchargé.

Q1. Écrire la relation existante entre les tensions uC, uR et UG du circuit.
uC+ uR = UG .
Q2. Á l’aide de la relation précédente, montrer que l’équation différentielle régissantl’évolution de la tension uC(t) aux bornes du condensateur lors de la charge est : duc(t)dt + 1/(RC)uc(t) = UG/ (RC).
q = CUC ; i = dq /dt = CdUC/dt.
uc +Ri = uG ;
uc +RCdUc/dt = uG ;
duc(t)/dt + 1/(RC)uc(t) = UG/ (RC).
Q3. Vérifier que la solution de cette équation différentielle est uc(t) = UG × (1- e(-t / t)) en précisant l’expression de la constante t.
duc(t)/dt  =uG/ t e(-t / t) ; repport dans l'équation différentielle :
uG/ t e(-t / t)+uG / (RC)  (1- e(-t / t))= uG/ (RC).
uG/ t e(-t / t)=uG / (RC)e(-t / t) est bien vérifiée si t = RC.
 
La figure suivante représente l’évolution de la tension uc(t) aux bornes du condensateur lors de sa charge.

Q4. Déterminer, à l’aide de la figure , la valeur du temps caractéristique de charge t en expliquant la démarche.
Q5. En déduire la valeur de la capacité C du condensateur utilisé.
RC = 9 10-5 ; C = 9 10-5 / 107=9 10-12 F.
Données :
La capacité (en F) d’un condensateur plan : C = e × S /d où, S est la surface d’une plaque de valeur égale à 10,0×10−4 m2, e la permittivité diélectrique du milieu en F·m–1 et d la distance entre les plaques de valeur égale à 1,0×10−3 m.
La valeur de la permittivité diélectrique e du milieu est égale à 8,85×10–12 F·m–1.
Q6. Retrouver la valeur de la capacité C du condensateur utilisé en la calculant à partir des données précédentes.
C =
8,85×10–12 x10,0×10−4 /(1,0×10−3)=8,85×10–12 F.

L’expérience des chercheurs de l’université de Gothenburg.
À l’université de Gothenburg, les scientifiques ont imaginé l’expérience suivante : une goutte d’huile de silicone, initialement neutre, est alors piégée grâce à un « piège optique » généré par une source laser de longueur d’onde l de valeur égale à 532 nm entre les plaques du condensateur utilisé précédemment. Une source radioactive émettrice de particules permet alors de charger les différentes gouttes d’huile de silicone au cours du temps comme représenté sur la figure.

Q7. Préciser le domaine de longueurs d’onde à laquelle appartient la source laser utilisée dans l’expérience suédoise.
532 nm est compri entre 400 nm et 800 nm : domaine du visible.
La source radioactive est de l’américium qui subit une désintégration ionisant les molécules présentes entre les plaques du condensateur et libérant des électrons.
Q8. Préciser le sens de déplacement de la goutte si la source radioactive permet de la charger négativement.
La goutte d'huile chargée négativement se déplace vers l'armature positive du condensateur.

Grâce au piège optique initié par la source laser, les chercheurs observent alors que la goutte initialement neutre se déplace par sauts successifs au cours du temps. Une représentation du déplacement de la goutte se trouve à la figure.

À chaque fois que la goutte d’huile gagne un électron, elle se déplace d’une hauteur h fixe comme en (a) ou (b) sur la figure.
Q9. Évaluer, à l’aide de la figure 4, la hauteur h en millimètre d’un saut de la goutte correspondant au gain d’un seul électron comme en (a) ou en (b).
0,06-0,05 = 0,01 mm
Q10. Déterminer le nombre de charges électriques élémentaires acquises par la goutte au bout d’un temps t de valeur égale à 12 s.
0,17 /0,01=17 charges élémentaires.
Q11. En déduire, à l’aide de la figure 4, que cette expérience permet bien d’observer la proportionnalité entre la charge totale Q de la goutte d’huile et la charge élémentaire e.
Q = 17 e au bout de 12 s.

...
....

Bilan de forces entre les plaques du condensateur utilisé dans l’expérience historique de Millikan.
Dans l’expérience historique de Millikan, une goutte d’huile de volume V et de masse m, initialement chargée négativement tombe par l’intermédiaire d’un petit trou entre les plaques du condensateur initialement déchargé. Le diélectrique présent entre les plaques est l’air.
La goutte est donc soumise à son poids P lors de sa chute. En outre, la goutte est également soumise à une force de frottement f à cause de l’air présent entre les plaques du condensateur. La masse volumique de l’air étant mille fois plus petite que la masse volumique de l’huile, on peut négliger la poussée d’Archimède qui s’exerce sur la goutte.
Q12. Écrire la relation vectorielle, en utilisant la deuxième loi de Newton, existante entre ces forces et l’accélération a de la goutte d’huile considérée comme ponctuelle de masse m au cours de sa chute en précisant le référentiel choisi.
Référentiel du laboratoire.
( condensateur déchargé).
Q13. Indiquer une des différences entre l’expérience historique réalisée par Millikan et l’expérience proposée par l’équipe suédoise concernant les gouttes d’huile.
Dans l'expérience historique, la charge de la goutte est constante.
Une simulation a permis de tracer la courbe de l’évolution de la vitesse v d’une goutte d’huile de silicone au cours de sa chute lors de l’expérience historique .
On distingue alors deux phases dans le mouvement de la goutte. La première phase est appelée le régime transitoire alors que la seconde porte le nom de régime stationnaire.

À la date t = 0,6 s, on considère que le vecteur vitesse v de la goutte ne varie plus.
Q14. Décrire la nature du mouvement de la goutte entre les plaques du condensateur à partir de cette date t. En déduire la relation vectorielle reliant les forces s’appliquant sur le système dans le référentiel choisi précédemment.
Mouvement rectiligne uniforme : la somme vectorielle des forces est nulle.

Le régime stationnaire étant atteint, on génère un fort champ électrique E qui induit l’apparition d’une force électrique F qui s’ajoute aux précédentes.
Q15. Reproduire  sans souci d’échelle le vecteur force F correspondant à la force électrique supplémentaire à laquelle la goutte d’huile, chargée négativement, est soumise.

La charge des gouttes étant négative, la force électrique est colinéaire au champ mais de sens contraire.
Q16. En déduire la nature du mouvement de la goutte quand un champ électrique suffisamment élevé règne entre les plaques du condensateur dans le référentiel choisi.
Phase 1 : mouvement rectiligne uniformément décéléré, verticale vers le bas ( accélération et vitesse initiale de sen contraire) jusqu'à l'arrêt
Phase 2 : mouvement
rectiligne uniformément accéléré, verticale vers le haut, puis mouvement rectiligne uniforme quand les forces se compensent.


  
menu