Sujet 1.
Soit (u
n
) la suite définie par u
0 = −1 et, pour tout entier naturel n : u
n+1 = 0,9u
n − 0,3.
1.
a. Démontrer par récurrence que, pour tout n entier naturel, u
n = 2 × 0,9
n − 3.
Initialisation : u
1 = 0,9u
0-0,3 = -0,9-0,3 = -1,2 = 2 x0,9 x1 -3. La propriété est vraie au rang 1.
Hérédité :
un = 2 × 0,9n − 3 est supposée vraie.
un+1 = 0,9un − 0,3.
un+1 = 0,9 x(2 x0,9n-3)-0,3 =2 x0,9n+1 -2,7-0,3=2 x0,9n+1 -3.
Conclusion : la propriété est vraie au rang 1 et héréditaire ; elle est vraie pour tout entier naturel n.
b. En déduire que pour tout entier naturel, −3 < u
n ≤ −1.
0 < 0,9 < 1 implique 0 <0,9
n < 1.
Multiplier par 2 : 0 < 2 x0,
9n < 2.
Ajouter -3 : -3 < 2 x0,9n -3< -1.
c. Démontrer que la suite (u
n) est strictement décroissante.
u0 = -1 ; quand n tend vers l'infini 0,9n tend vers zéro et un tend vers -3.
un+1-un =2 x0,9n+1 -3 -(2 × 0,9 n − 3)=2 x 0,9n(0,9-1) < 0.
La suite est décroissante de 0 à -3
d. Démontrer que la suite (u
n) converge et préciser sa limite.
La suite est décroissante et minoré par -3, donc elle converge vers -3.
2. On se propose d’étudier la fonction g définie sur ]−3 ; −1] par : g(x) = ln(0,5x + 1,5) − 𝑥.
a. Justifier toutes les informations données par le tableau de variations de la
fonction g (limites, variations, image de −1).
Quand x tend vers -3 : g(x) tend vers ln(0) +3 soit vers moins l'infini.
Quand x tend vers -1 : g(x) tend vers ln(1)+1 = 1
g '(x) = 0,5 /(0,5x+1,5) -1 = (-0,5 x -1) / (0,5x+1,5).
g'(x) =0 pour x = -2.
g'(x) < 0 pour x > -2 et g(x) est décroissante.
g'(x) > 0 pour x < -2 et g(x) est croissante.
g(x) présente un maximum g(-2) =ln(0,5)+2 ~1,31.
b. En déduire que l’équation g(x) = 0 a exactement une solution que l’on
notera
a et dont on donnera un encadrement d’amplitude 10
−3
.
D'après le théorème des valeurs intermédiaires sur ]-3 ; -2(, g(x) est
strictement croissante de moins l'infini à ln(0,5)+2 > 0 et continue
sur cet intervalle : il existe donc un réel
a unique tel que g(x) = 0.
La calculatrice donne : -2,889 <
a < -2,888.
3. Dans la suite de l’exercice, on considère la suite (v
n) définie pour tout entier naturel, par : v
n = ln(0,5 u
n + 1,5).
a. En utilisant la formule donnée à la question 1. a., démontrer que (v
n
) est
arithmétique de raison ln(0,9).
un = 2 × 0,9 n − 3.
vn = ln(0,5 un + 1,5) = ln(
0,9 n )= n ln(0,9).
Il s'agit donc d'une suite arithmétique de raison ln(0,9).
b. Soit n un entier naturel.
Démontrer que u
n = v
n si, et seulement si g(u
n) = 0.
un = vn implique un = ln(0,5 un + 1,5).
ln(0,5 un + 1,5)-un=0 implique g(un) = 0.
c. Démontrer qu’il n’existe aucun rang k ∈ N pour lequel u
k =
a.
d. En déduire qu’il n’existe aucun rang k ∈ N pour lequel vk = uk.
Donc g(u
n) = 0 implique u
n =
a =2 x0,9
n-3.
Or -2,889 <
a < -2,888 : on en déduit que :
-2,889 < 2 x0,9n-3 < -2,888.
Ajouter 3 : 0,111 < 2 x0,9n < 0,112..
0,0555 < 0,9n < 0,0556.
La fonction logarithme népérien étant croissante : ln(0,0555) < n ln(0,9) < ln(0,0556).
Diviser par ln(0,9) qui est négatif :
ln(0,0556) / ln(0,9) < n < ln(0,0555) / ln(0,9).
27,4 < n < 27,5. Donc n n'est pas un entier naturel.
Il n’existe aucun rang k ∈ N pour lequel vk = uk.