1. Observation d’un muret au bord du lac du
Bourget.
Ce muret est haut de 1,6 mètre et est observé à une distance de 16,7 km.
Dans les questions Q1 à Q4, on considère que le lac est plat : on
néglige donc la courbure de la Terre.
Q1. Le promeneur essaie de voir à l’œil nu le muret situé de l’autre côté
du lac.
Cela est-il possible sans lunette d’observation ? Justifier précisément
votre réponse.
Diamètre apparent du muret : 1,6 / (1,67 10
4)=9,6 10
-5
rad.
Pouvoir séparateur de l'oeil : 3 10
-4 rad.
Le diamètre apparent du muret étant inférieur au pouvoir séparateur de
l'oeil, le promeneur ne distingue pas le muret.
Le promeneur a utilisé « un zoom ». On considère qu’il s’agit
d’une lunette d’observation à l’infini modélisée par deux
lentilles minces convergentes de centres O
1 et O
2
.
La lentille L
1 a pour distance focale f
1= 700 mm,
la lentille L
2 a pour distance focale f
2= 25 mm.
Q2. Expliquer
pourquoi les foyers F
1 et F
2 doivent être
confondus pour une lunette destinée à l’observation
d’objets situés « à l’infini », pour une observation sans accommodation
par un œil normal (emmétrope). Comment
appelle-t-on un tel système ?
Le système est afocal. L'image d'un objet situé à l'infini, est à
l'infini. L'oeil observe sans fatigue, sans accommoder.
Dans les questions Q3 et Q4, on considère que le muret est à l’infini.
Il est délimité par les points objets A∞, B∞.
On appelle
a
l’angle orienté entre l’axe optique et la direction associée au point
objet B∞.
Q3. Réaliser une
construction soignée avec tous les rayons nécessaires pour passer du
point objet B∞ à son
image B à travers la lunette. Justifier la construction réalisée.
Identifier la lentille associée à l’oculaire et celle associée à
l’objectif.
Qualifier l’image formée par la lunette.
Commenter.
L : objectif ; L2 : oculaire.
L'image intermédiaire est inversée et réelle.
Q4. On appelle
a' l’angle orienté entre
l’axe optique et la direction associée au point image B.
Établir l’expression du grossissement de la lunette G en fonction de f
1 et f
2.
Le muret peut-il bien être observé à travers la lunette ?
tan a ~ a= A1B1 / f1 .
tan a' ~ a'= A1B1 / f2 .
G = a'
/ a
= f1 / f2 =700 / 25 = 28.
a' =
28 x 9,6 10-5
=2,7 10-3 rad > 3 10-4 rad.
Le muret
peut être observé avec cette lunette.
2. Voir au delà de
l'horizon.
Q5. Dans
cette question :
— l’indice de réfraction l’air est supposé uniforme ;
— la lunette de l’observateur est en L
2 (voir figure) ;
— le muret est maintenant repéré par les points A et B à distance finie
de la lunette.
Du point L
2, le promeneur n'aurait dû ni voir le bas, ni le
haut du muret. Expliquer qualitativement cela à l'aide d'un schéma.
La lumière se proapge en ligne droite dans un milieu homogène. Les rayons issus de A ou de B ne peuvent pas atteindre L
2.
Le muret est situé au delà de la ligne d'horizon.
Le promeneur a pourtant bien vu le muret situé à 16,7 km.
Dans un modèle simple, on peut considérer que l'indice de réfraction de
l'air a une valeur n
0 uniforme jusqu'à une altiitude e,
puis que l'indice vaut n
1.
On prendra : e = 20 m ; n
0-1 = 29 10
-5 : n
1
-1=26 10
-5.
Q6-
On se place dans le cas où le bas du muret ( point A) est très
bien vu de la lunette située au niveau du sol en L
1.
Expliquer qualitativement à l'aide d'un schéma comment cela peut être
possible.
Valider cette explication par une application numérique. ( on pourra
négliger la courbure de la terre).
A cause des variations de pression et de température, dans
l'atmosphère, la lumière ne se propage pas en ligne droite.
Tan i = 8350 / 20 =417,5 ; i =89,86276 °.
Angle incidence limite correspondant à la réflexion totale en I :
sin i
lim =n
1 / n
0 =(1+26 10
-5)
/ (1+29 10
-5)=0,99997 ;
ilim =89,556°.
Au point I il y a réflexion totale.
Q.7. Dans un
modèle plus élaboré, on considère qu'il existe un gradient d'indice au
dessus du lac. L'altitude est notée z, elle est comptée positivement à
partir de z = 0 au niveau du sol. L'indice de réfraction de l'air
s'écrit :
n(z) = n
0 + Az avec A = (n
1-n
0) / c.
L'équation de la trajectoire des rayons lumineux est donnée par la
fonction z(x) où x est l'abscisse repérant la position horizontale
entre le mur et la lunette.
z(x) est solution de l'équation différentielle :
d
2z / dx
2 = A(n
0+Az) / (n
0
sin i
0)
2.
i
0 est l'angle que fait le rayon avec la verticale en z = 0.
On résout cette équation par la méthode d'Euler. Le programme écrit en
langage Python permettant de tracer la trajectoire des rayons
lumineux est donné, on y trouve également la trajectoire d 'un
rayon lumineux.
Dans ce programme np.tan(x) renvoie tan(x).
Expliquer les lignes 19 et 20.
Ligne 19 :
initialisation de z
0 à zéro.
Ligne 20 :
initialisation de dzdx0avec cotan i
0.
Expliquer la signification et le rôle de l'instruction ligne 34.
Boucle " Tant que " : on arrête les calculs de x et z lorsque
l'abscisse finale est atteinte.
Commenter l'allure de la courbe obtenue et nommer le phénomène décrit.
L'allure est le graphe d'une parabole : déviation du rayon lumineux par
réfractions successives. C'est le phénomène de mirage supérieur.