E3C
première, approche historique de l'âge de la terre.
En
poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation
de Cookies vous proposant des publicités adaptées à vos centres
d’intérêts.
.
.
|
Depuis
l’Antiquité, la question de l’âge de la Terre a soulevé de nombreuses
controverses. On se propose d’étudier différentes méthodes ayant permis
d’estimer
l’âge de la Terre au cours de l’histoire des sciences.
Partie A. Les précurseurs : Buffon et Kelvin.
1-
Expliciter la démarche mise en oeuvre par Buffon, ses points forts et ses limites.
Il modélise
la Terre par une boule de matière en fusion qui se refroidit.
Les trois étapes du refroidissement de la Terre décrites par Buffon.
Passage de l'état liquide à l'état solide jusqu'au centre de la terre.
Refroidissement du solide jusqu'à à une température voisine de 50 °C.
Refroidissement du solide jusu'à la température actuelle de la terre.
À partir
d’expériences, Buffon établit les données contenues dans le tableau
ci-dessous, donnant le temps de refroidissement « au point de pouvoir
la toucher sans se brûler » (en minute) d’une boule de fer en fonction
de son diamètre (en demi-pouces) :
diamètre d ( en demi-pouce)
|
1
|
3
|
5
|
7
|
9
|
temps de refroidissement observé ( minutes)
|
12
|
58
|
102
|
156
|
205
|
On suppose que la Terre a un diamètre égal à 12 740 km, c’est-à-dire à environ 1 milliard de demi-pouces.
La droite précédemment tracée a pour équation t=24,5×𝑑−15,5, où t
est la durée de refroidissement (en minute) et d
le diamètre de la
boule (en demi-pouce). En supposant que cette droite modélise
l’évolution du temps de refroidissement en fonction du diamètre,
retrouve-t-on les 46 991 années obtenues par Buffon comme temps de
refroidissement d’une boule de fer de la taille de la Terre.
t = 24,5 x109 -15,5 =2,45 1010 minutes soit 4,08 108 heures soit 1,70 107 jours soit 4,66 104 ans.
Buffon réévalue sa première estimation de l’âge de la Terre.
La terre n'est pas entièrement constituée en grande partie de fer mais
de matières vitrecibles et calcaire qui se refroidissent plus vite que
le fer.
2- Expliciter la démarche mise en oeuvre par Lord Kelvin, ses points forts et ses limites.
Lord Kelvin utilise la théorie de la conduction de la chaleur établie par Fourier.
En considérant que l’intérieur de la Terre est homogène et rigide, il
estime l’âge de la Terre entre 20 et 400 millions d’années.
L'hypothèse d'un globe terrestre homogène et rigide est fausse.
3- Commenter les
âges de la Terre proposés par Buffon et Kelvin. On attend une
comparaison des valeurs, de leur précision et de leur ordre de grandeur.
Des méthodes de datation de l’âge de la Terre plus récentes font
intervenir la décroissance radioactive. Lors de la formation de la
Terre, de l’uranium naturel s’est créé, en particulier l’isotope
radioactif 235U. L’examen de roches montre qu’aujourd’hui, il reste environ 1 % de l’uranium 235 présent lors de la formation de la Terre.
L'âge de la terre est d'environ 4,5 milliards d'années (4,5 109 ans).
Buffon trouve environ 4,7 104 ans soit 105 fois plus faible que l'âge réel.
Kelvin estime cet âge compris entre 2 107 ans à 4 108 ans, soit 200 à 10 fois plus faible que l'âge réel.
Partie B. Les positions des géologues et de Charles Darwin.
Au XIXe siècle, des géologues à l’instar de Charles Lyell, affirment
que l’explication du passé de la Terre réside dans l’étude des
phénomènes géologiques actuels. Ils utilisent la vitesse de
sédimentation pour évaluer l’âge de la Terre.
En considérant que les sédiments se déposent à un rythme compris entre
1 mm et 1 cm par an, ils estiment l’âge de la Terre a environ 3
milliards d’années.
4- En considérant
que la vitesse de sédimentation est de 0,1 mm par an et que les
sédiments formant ces différentes strates (couches 1 à 5) se sont
déposés de manière uniforme, estimer la durée de formation de
l’ensemble des strates de Wöllstein surmontant le socle.
Epaisseur totale des 5 couches de sédiments : 8,4 m.
Durée de leur formation : 8,4 /(0,1 10-3) =8,4 104 ans.
5-
Comparer cet âge à celui estimé par Darwin. Proposer une hypothèse pour
laquelle cette estimation de l’âge de la Terre à partir de cette coupe
géologique est très différente.
La théorie de l’évolution de Charles Darwin permet d’expliquer la diversité du vivant, mais elle nécessite des temps très longs, de l’ordre du milliard d’années, soit 104 fois plus grand que l'âge proposé par les géologues.
Les différentes strates ne se sont
pas déposés de manière uniforme.
Des méthodes de datation de l’âge de la Terre plus récentes font
intervenir la décroissance radioactive. Lors de la formation de la
Terre, de l’uranium naturel s’est créé, en particulier l’isotope
radioactif 235U. L’examen de roches montre qu’aujourd’hui, il reste environ 1 % de l’uranium 235 présent lors de la formation de la Terre.
4- Le graphique suivant représente le nombre de noyaux d’uranium 235 restants en fonction du temps. On note N0 le nombre de noyaux à l’instant initial t=0.
4-a- Sur ce graphique, repérer la demi-vie t½ de l’uranium 235. Faire apparaître les traits de construction.
4-b- Sur ce graphique, graduer l’axe des abscisses en multiples de la demi-vie.
4-c- En utilisant
ce graphique, estimer au bout de combien de demi-vies il ne reste plus
que 1% des noyaux d’uranium 235 ? On notera sur la copie la bonne
réponse parmi les trois suivantes, sans justifier.
Réponse A : entre 1 et 3 demi-vies
Réponse B : entre 3 et 5 demi-vies
Réponse C : entre 6 et 8 demi-vies. Vrai.
A t½, il reste 50 % des noyaux d'uranium ; à 2t½, il reste 25 % des noyaux d'uranium ; à 3t½, il reste 12,5 % des noyaux d'uranium ;
à 4t½, il reste 6,25 % des noyaux d'uranium ; à 5t½, il reste 3,125 % des noyaux d'uranium ; à 6t½, il reste 1,6 % des noyaux d'uranium ;
à 7t½, il reste 0,80 % des noyaux d'uranium.
5- Sachant que la demi-vie t½ de l’uranium 235 est de 0,704 milliard d’années, proposer une estimation de l’âge de la Terre.
6 x 0,704 =4,2 milliards d'années ; 8 x0,704 ~5,6 milliards d'années.
|
|