L’océan
est supposé isotherme et dans cette partie on considérera le corps du
plongeur à la même température que l’eau de mer. Dans les situations
étudiées, le plongeur respire de l’air assimilé à un mélange de gaz
parfaits, constitué de dioxygène et de diazote, en proportions molaires
respectives de 20 % de dioxygène et 80 % de diazote.
Accidents mécaniques ou barotraumatismes.
Ces accidents concernent les espaces aériens du corps humain : sphère ORL, poumons, abdomen.
Proposer une explication du mot « barotraumatisme ».
Traumatisme dû aux variations de volume gazeux conséquences des variations de pression lors de la plongée.
Expliquer pourquoi « les espaces aériens » du corps humain, et en particulier la « sphère
ORL », sont vulnérables en plongée sous-marine.
La
sphère ORL, les poumons, occupés par des gaz, sont facilement
déformables. Ils sont comprimés à la descente et se dilatent à la
remontée.
Un danger souvent méconnu : le placage de masque.
Le placage de masque est un accident barotraumatique fréquemment
rencontré chez un plongeur débutant. Cet accident survient à faible
profondeur chez le plongeur qui ne souffle que par la bouche l’air
expiré.
Lors de la descente, la pression hydrostatique extérieure augmente et
vient comprimer la jupe du masque qui, dans un premier temps, se
comporte comme un ressort. Le volume intérieur du masque diminue,
jusqu’à ce que la déformation de la jupe ne soit plus possible. Le
masque est alors plaqué sur le visage du plongeur.
On considère qu’un masque ainsi plaqué (en limite d’élasticité de jupe)
a perdu environ un tiers de son volume intérieur. Au-delà, la pression
sanguine du plongeur (égale à la pression hydrostatique ambiante) est
supérieure à la pression de l’air contenu dans le masque (effet
ventouse). Lorsque cette dépression devient supérieure à 0,4 bar, il y
a rupture des capillaires de la membrane superficielle de l’oeil et de
la muqueuse nasale, ce qui entraîne l’apparition d’hématomes sur le
visage ou de saignement de nez. Ces troubles sont en général sans
gravité et peuvent être évités simplement en soufflant par le nez
régulièrement durant la descente pour rééquilibrer la pression à
l’intérieur du masque.
Calculer la profondeur avant laquelle il est indispensable de souffler par le nez pour éviter ces troubles.
Pression extérieure lorsque le masque a perdu 1/3 de son volume :
à température constante, PV = constante ; P
0V
0 = 2PV
0/3 ; P = 1,5 P
0 = 1,5 bar.
Ajoutons la dépression de 0,4 bar : P
ext = 1,9 bar.
Profondeur :
Pext -P0 = rgh ; h = 0,9 105 / (1000*10) ~ 9 m.
Compte-tenu
de la valeur de la profondeur obtenue à la question précédente,
conseiller vos élèves au sujet de l’usage des lunettes de natation afin
d’éviter de pareilles déconvenues.
Les lunettes sont beaucoup plus rigides qu'un masque ; elles ne
permettent pas de souffler dans les espaces aériens : le placage et le
phénomène des yeux rouges peut donc se produire dès 4 m de profondeur.
Ces lunettes sont réservées à la nage en surface.
Expliquer
pourquoi les accidents barotraumatiques mortels concernent
majoritairement des plongeurs qui retiennent leur respiration lors de
la remontée. Proposer une solution très simple pour les éviter.
Les poumons sont concernés par la surpression lors de la remontée. La
pression exercée sur la cage thoracique diminue lors de la remontée ;
en conséquence le volume des poumons croît. On peut atteindre la
rupture ; celle-ci engendre des saignements et de graves lésions. Il ne
faut pas retenir sa respiration lors de la remontée.
Dire si ces accidents mortels concernent un plongeur faisant de l’apnée.
La plongée s'effectue sans apport de gaz ( absence de bouteille de
plongée ). Le volume des gaz contenus dans les poumons diminue lors de
ce type de plongée. Il n'y a pas de risque d'accidents
pulmonaires lors de la remontée.