Isolation thermique, solaire thermique et photovoltaïque, bilan CO2
, bts domotique 2013.
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Le nouveau refuge du Goûter, est le
plus haut refuge gardé de France (3 835 m). D’architecture novatrice il
est conçu pour résister à un environnement difficile, et préfigure une
nouvelle génération de bâtiments.
On se propose d’étudier quelques aspects techniques d’un refuge de
haute altitude du même type que celui du Goûter.
Etude thermique de l'enveloppe du bâtiment.
Les contraintes d’accès et de production d’énergie sont telles qu’il
est très important de minimiser les pertes d’énergie d’un tel bâtiment.
On étudie dans cette partie les déperditions par transfert thermique.
Le refuge est modélisé par un parallélépipède rectangle de longueur L =
15 m, de largeur l = 8 m et de hauteur h = 10 m, posé à flanc de
montagne. On suppose dans cette partie que la température intérieure du
refuge notée qi=
20°C, et la température extérieure qe=-10°C
sont constantes tout au long de la journée et de l’année.
On modélise les échanges radio-convectifs à l’intérieur et à
l’extérieur du refuge par les résistances thermiques superficielles
interne et externe dont les valeurs sont Rsi =
0,11 (unité SI), Rse = 0,06 (unité SI).
On note : Jlat
: le flux thermique surfacique perdu par les parois latérales, Jtoit
le flux thermique surfacique perdu par le toit, Jsol
le flux thermique surfacique perdu par le sol.
Rappeler
la relation établissant le lien entre le flux surfacique à travers
une paroi, les températures intérieure et extérieure de la paroi et la
résistance thermique R de cette paroi. Préciser l’unité de chacune des
grandeurs.
J
=(qi-qe) / R avec J : W m-2
; températures en °C ; R : m2.K.W-1.
Le refuge est construit en
bois d’épicéa.
Donner
des raisons qui peuvent avoir contraint le concepteur au choix de ce
matériau.
L'épicéa est disponible dans la région ; sa conductivité thermique est
assez faible ( 0,13 W K-1 m-1)
; sa densité est bien inférieure à celle de l'acier ou du béton.
Les murs latéraux sont constitués de
différents matériaux assemblés comme le montre la figure ci-dessous :
On donne les conductivité thermique (W·m-1·K-1)
: lacier
= 26 ; lépicéa
=0,13 ; l
fibre bois =0,038.
Donner
l’expression littérale de la résistance thermique Rlat des murs
latéraux et calculer sa valeur numérique.
Rlat = Rsi + Rse +e/ lacier+(e1+e3)
/ lépicéa +e2 / l
fibre bois ;
Rlat = 0,11 +
0,06 + 0,005 / 26 + 0,13 / 0,13 + 0,25 / 0,038 =0,17 +1,92 10-4
+ 1 +6,579 =7,75 m2.K.W-1.
Déterminer
le flux surfacique. En déduire la puissance perdue Plat par les
parois latérales.
Jlat
=(20-(-10)) / 7,75 = 3,87 W m-2.
Surface latérale : 2(L+l) h = 2(15+8)*10 = 460 m2
; Plat =3,87*460 = 1,78 103
W = 1,78 kW.
Les résistances thermiques
totales des surfaces correspondant au sol et autoit sont Rsol
= Rtoit = 10 unités S.I. Calculer
les puissances perdues par le sol et le toit,
respectivement nommées Psol et Ptoit.
Jsol
=Jtoit=(20-(-10))
/ 10 = 3,0 W m-2.
Surfacedu sol = surface du toit = L l = 15*8 = 120 m2
; Psol =Ptoit=3,0*120 =
3,6 102 W = 0,36 kW.
Montrer
que la puissance thermique totale perdue vaut Ptot = 2,5 kW.
Ptot =Plat + Psol + Ptoit= 1,78 +0,36+0,36 =2,5 kW.
On définit le coefficient de déperditions thermiques moyen du bâtiment Ubât
par la relation :
Ptot = Ubât × Stot
× Dq
où Stot représente la surface totale
de l’enveloppe du bâtiment.
Calculer
la valeur du coefficient Ubât, et
conclure quant aux performances thermiques du refuge.
Ubât =Ptot / (Stot × Dq) =2500 / ((460+120+120)*30)~0,12.
Cette valeur étant inférieure à 0,3, le bâtiment est très bien isolé.
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Utilisation
de panneaux solaires thermique et photovoltaïque.
L’eau
sanitaire alimentant le refuge provient de la fonte de la neige qui
s’accumule dans un fondoir situé à proximité de celui-ci. Le chauffage
de ce fondoir est assuré par des panneaux solaires thermiques.
Déterminer la masse M d’un volume V = 20 m3 de
neige. Masse volumique
moyenne de la neige rneige
= 65 kg·m-3.
M = V rneige=20*65 =1,3 103
kg.
Donner en
fonction de M, qeau, qext, ceau, cneige et Lfus ,
l’expression de l’énergie transférée sous forme thermique Q nécessaire
à la transformation de ce volume V de neige en un volume d’eau à une
température qeau.
Q = M( cneige(0-qext) +Lfus + ceauqeau).
Montrer
que Q = 515 MJ.
Capacité thermique de
la neige : cneige = 2 060 J·Kg-1·K-1,
capacité thermique de
l’eau liquide : ceau = 4 185 J·Kg-1·K-1,
Chaleur latente de
fusion de l’eau : Lfus = + 333,5 kJ·Kg-1
; qeau= 10°C.
Q = 1300(2060*10
+333,5 103 +4185*10)=5,147 108
~515 103 kJ ~515 MJ.
On considère que le rendement des panneaux solaires
thermiques est de 90%.
Quelle
surface de panneau faut-il réserver sur le toit pour le fondoir si on
souhaite faire fondre 20 m3 de neige
par jour quel que soit le temps.
Énergie solaire moyenne par unité de surface reçue en 1 jour, par temps
ensoleillé : Emax = 6,0 kWh/m2,
Énergie solaire moyenne par unité de surface reçue en 1 jour, par temps
nuageux : Emin = 3,0 kWh/m2.
515 103
kJ = 515 103
/3600 kWh = 143 kWh
Q / (0,9 Emin
) =143 / (0,9*3,0) ~53 m2.
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La consommation
électrique journalière du refuge est comprise entre 5 000 et 30 000
Wh/jour. L’alimentation électrique est assurée par des panneaux
photovoltaïques.
Elle permet d’alimenter l’éclairage, le petit et gros électroménager
(réfrigérateurs, congélateurs) ainsi que d’autres appareils
électroniques.
Les panneaux solaires sont connectés à l’installation électrique du
refuge suivant le synoptique représentée ci dessous :
Donner
le rôle de la batterie et de l’onduleur.
La batterie permet de stocker l'énergie électrique produite et
l'onduleur assure la conversion courant continu - courant alternatif.
Lors des tests en laboratoire, la caractéristique électrique
courant-tension I = f(U) d’un des modules photovoltaïques a été relevée
dans des conditions d’ensoleillement normalisées rappelées au-dessus de
la courbe obtenue et représentée ci-dessous.
Caractéristiques du module et conditions lors des tests en laboratoire :
Dimension du module : 110 cm x 90 cm ; éclairement : J= 1000 W·m-2
; température d’étude : q
= 25°C.
Donner le
schéma de montage permettant de relever la caractéristique du panneau
en indiquant la position (AC ou DC) des appareils de mesures. Justifier.
Les panneaux photovoltaïques fournissent du courant continu. Les
appareils de mesures sont utilisés sur la position DC.
Donner
l’expression de la puissance électrique Pél délivrée
par le panneau puis la calculer pour chaque point de mesure en
complétant le tableau.
U(V) |
0 |
10 |
20 |
23 |
25 |
26 |
28 |
29 |
I(A) |
7,9 |
7,8 |
7,6 |
7,0 |
5,8 |
4,8 |
2,0 |
0 |
Pél
=U I (W) |
0 |
78 |
152 |
161 |
145 |
125 |
56 |
0 |
Tracer la
courbe Pél = f(U).
Une caractéristique importante d’un panneau photovoltaïque est sa
puissance crête définie comme la puissance maximale fournie par un
module de 1 m2 sous un ensoleillement de 1000
W·m-2 et une température = 25 °C. L’unité de
cette puissance est le Watt crête, notée Wc.
Déterminer
la puissance crête du panneau.
Puissance maximale : 161 W ; surface du panneau : 1,1*0,9=0,99 m2.
Puissance crète : Wc=161 / 0,99 = 162,6
~163 Watt crète.
Montrer
que le rendement maximal du panneau vaut environ 16 % et conclure.
163 / 1000 = 0,163 ou 16%, cette valeur est très faible par rapport au
rendement d'un moteur thermique ( 30 %) ou d'un moteur électrique (90
%).
La surface utile des panneaux photovoltaïques installés sur le toit du
refuge est de S = 68 m2.
En considérant un rendement de 16% et un éclairement moyen de 230 W.m-2
pendant 12 h par jour, calculer
en Wh/jour l’énergie électrique moyenne produite par les panneaux en un
jour.
Les
besoins du refuge en électricité sont-ils satisfaits ?
230*68*0,16 = 2,50 103
W ; 2,5 103*12 =3,0 104
Wh = 30 kWh / jour.
Les besoins du refuge sont satisfaits.
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Bilan
carbone du refuge.
La seule énergie non renouvelable du refuge ne sert que pour la cuisson
des aliments. Elle est source de dégagement de CO2.
On se propose dans cette partie d’évaluer son impact annuel sur
l’environnement.
Le gaz utilisé pour la cuisson est le propane de formule brute C3H8
; masse de propane consommé annuellement : m = 1500 kg.
Ecrire
l’équation de la combustion du propane.
C3H8
+ 5 O2 ---> 3CO2 +
4H2O.
Montrer
que le nombre de moles de propane consommé annuellement vaut n = 34,1
kmol.
M(propane) = 3*12+8 = 44 g/mol ; n = m / M = 1500 *1000 / 44 = 3,41 104
mol = 34,1 kmol.
Déterminer
la quantité de matière de CO2 rejetée
annuellement dans l’atmosphère.
3*34,1 = 44,4 kmol.
En
déduire la masse de CO2 rejetée
annuellement dans l’atmosphère. Conclure
sur l’impact environnemental du refuge.
M(CO2)
=44 g/mol ; masse de dioxyde de carbone : 44*44,4 103=
4,5 106 g ~ 4,5 tonnes.
C'est à dire autant qu'une maison récente de 100 m2
correctement isolée.
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