Etude
d'une paire de jumelles, concours
Capes 2010.
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la
paire de jumelles se trouve constituée d'éléments d'optiques assez
simples : des lentilles convergentes et divergentes ainsi que des
prismes dans la zone masquée.
On s'intéresse, en premier lieu, aux groupes de lentilles que nous
modélisons, en entrée et en sortie, par des lentilles minces
convergentes. On note O1 et f'1 ( respectivement O2
et f'2) la distance focale image et le centre optique de
l'objectif ( respectivement de l'oculaire). Données du constructeur
:
grossissement
x7
diamètre
objectif 50 mm
angle
de visée 7,3°
champ
de vision 127 m à 1000 m
distance
minimale de mise au point 10,6 m
pupille
de sortie 7,14 mm
dégagement
oculaire 12 mm
longueur
185 mm
On suppose que f'2 = u et f'1
=7 u où u est la longueur de la référence à déterminer, et que le
diamètre de l'objectif est le double de celui de l'oculaire. Différents
modèles seront proposés et permettront de déterminer trois valeurs
différentes de u. Les
éléments du modèle. Qu'est
ce q'une lentille mince ? Identifier, par leur numéro, les lentilles
minces divergentes vissibles sur la figure 1b. Définir l'objectif et
l'oculaire. Lentille
: ensemble homogène transparent, souvent réalisé en verre, dont au
moins l'une des faces n'est pas plane ; une lentille fait converger ou
diverger la lumière. Mince :
l'épaisseur au centre est faible devant le rayon de courbure de ses
faces ( dioptres).
Lentilles divergentes : 2, 3 et 7 ( plus épaisse sur les bords qu'au
centre). L'objectif (
la lumière entre par l'objectif , premier élément d'optique de
l'instrument ) reçoit les rayons lumineux issus de l'objet ; l'objectif
donne de l'objet une image intermédiaire réelle.
L'oculaire ( système optique de sortie de l'instrument ) est situé du
côté de l'oeil de l'observateur. Proposer
une méthode de détermination rapide du caractère convergent ou
divergent d'une lentille ne portant aucune indication. Justifier à
l'aide d'un schéma. -
Au toucher, une lentille convergente est plus épaisse au centre que sur
les bords ; une lentille divergente est plus épaisse sur les bords
qu'au centre.
- Rechercher l'image d'un objet éloigné sur un écran : pour une
lentille convergente, on observe une image dans le plan focal image ;
pour une lentille divergente, il n'y a ps d'image.
convergente
divergente
Ces lentilles sont utilisées
dans les conditions de l'approximation de Gauss. Quelles sont ces conditions
? Quelles conséquences en découlent si elles sont respectées ?
L'objet est de petites
dimensions etplacé au voisinage de l'axe optique principal.
On élimine (utiliser un
diaphragme) les rayons lumineux trop inclinés sur l'axe optique
principal.
Les lentilles, qui
fonctionnent dans ces conditions, sont stigmatiques : tout faisceau issu d'un point lumineux
donne à la sortie du système optique, un faisceau convergeant en un
point, ou semblant provenir d'un point.
La
notice précise que " le baryum est la qualité de verre donnant la
meilleur réfraction. Grâce à lui, les déformations périphériques et
chromatiques de l'image sont limitées "
Comment
appelle t-on les aberrations responsables des déformations
périphériques ? A quoi sont dues les aberrations chromatiques ?
Aberrations géométriques : distorsion en barillet ou en coussinet.
Aberrations chromatiques : le verre est un milieu dispersif, la
célérité de l'onde dépend de la fréquence.
L'objectif et l'oculaire sont réalisés par association de plusieurs
lentilles. Pour
quelle raison ?
L'association de plusieurs lentilles permet de diminuer les
aberrations géométriques et chromatiques.
Encombrement de
la lunette équivalente.
La lunette équivalente est réglée de manière à constituer un système
afocal. Préciser
ce que cela signifie ? Quel avantage présente ce réglage pour un être
humain ? L'objectif de cette lunette,
donne d'un objet AB très éloigné (considéré à l'infini), une image
intermédiaire A1B1 située entre l'objectif et l'oculaire.
L'oculaire qui sert à examiner cette image intermédiaire, en donne une
image définitive A'B'. Lorsque cette image définitive est à l'infini,
la lunette est dite afocale.
Dans ces conditions l'oeil
observe sans accommoder, sans fatigue.
On appelle longueur ou encombrement de la lunette équivalente la
grandeur O1O2= L1 entre les centres
optiques des deux lentilles. En déduire L1
en fonction de f'1 et f'2. Pour quelle valeur u1
de u y a t-il accord avec les données du constructeur ? L'image intermédiaire, donnée de l'objet
par L1, doit se trouver au foyer image de l'objecif.
L'image définitive étant à l'infini, l'image intermédiaire, objet pour
l'oculaire, doit se trouver dans le plan focal objet de l'oculaire. L1
= f'1 + f'2 = 7 u +u = 8 u ; u1 = 8 u.
" longueur 185 mm" : 8 u1 = 185 ; u1 = 23,1 mm. Etablir
l'expresion algébrique du grossissement, noté G en fonction de f'1
et f'2.
L'angle a est orienté dans
le sens contraire au sens trigonométrique ; L'angle a'est
orienté dans le sens contraire au sens trigonométrique ; G = a'
/ a avec tan a = -A1B1 /
f'1 ~a et tan a' = A1B1 / f'2
~a' ; G =- f'1 ~f'2 = -7 u / u
= -7.
L'image et l'objet sont de sens contraire.
Le cercle
oculaire.
Le cercle oculaire délimite une surface particulière située sans le
plan transverse de l'espace image. Il s'agit de l'image par l'oculaire
de la monture de l'objectif. La lunette équivalente est réglée de
manière à constituée un système afocal. Pourquoi
a t-on intérêt à placer son oeil au niveau du cercle oculaire ? Le cercle oculaire ( C'D'
figure ci-dessous) d'un instrument d'optique est l'image de l'objectif
à travers l'oculaire.
Tous les rayons qui entrent
dans le microscope par l'objectif sortent donc par le cercle oculaire. On doit placer la pupille de
l'œil dans ce cercle afin qu'un maximum de lumière entre dans le
récepteur, l'oeil. On note C la position du
cercle oculaire sur l'axe optique. Déterminer
littéralement, en fonction de f'1 et f'2 la grandeur O2C.
Le constructeur appelle
dégagement oculaire ou relief de l'oeil ( RO), la distance entre l'oeil
et la première lentille. En
déduire la valeur u2 de u. Pourquoi
certains observateurs doivent-ils replier l'oeilleton ( figure 2b)
?
RO = 12 mm = 8u/7 ; u2 = 12*7/8=10,5 mm.
Les porteurs de lunettes ont besoin d'un dégagement oculaire d'au moins
13 mm ( distance supplémentaire entre l'oeil et la jumelle ). Ils
rabaissent les oeilletons pour voir correctement le champ de vision.
On note D le diamètre de l'objectif et d celui du cercle oculaire. Déterminer d en fonction de f'1, f'2 et D. Formule du grandissement transversal pour l'oculaire.
d = D / 7 = 50 /7 = 7,1 mm.
Le constructeur indique que le diamètre du cercle oculaire peut être
obtenu en divisant le diamètre de l'objectif par le grossissement. En déduire la valeur constructeur correspondante et vérifier sa compatibilité avec le calcul précédent. d = 50/7 = 7,1 mm ( on retrouve la valeur précédente ). Si elle existe, préciser quelle caractéristique de l'oeilhumain pourrait intervenir dans les choix éffectués par le constructeur pour fixer la taile du cercle oculaire. La
pupille de l'oeil s'ouvre au maximum de 2 à 3 mm en plein jour.
La nuit , la pupille se dilate jusqu' à 7 mm dans l'obscurité.
Un diamètre oculaire de 7 mm transmet suffisamment de lumière la nuit afin que l'image ne soit pas sombre.
Etude du dispositif redresseur à prismes : On
insère un dispositif redresseur, appelé véhicule, entre l'objectif et
l'oculaire. Il peut s'agir d'un système de lentilles ou de prismes.
Nous allons nous intéresser à un système à prismes, inventé par Ignazio
Porro à la fin du XIXe siècle. Que verrait-on à travers la lunette équivalente précédente si on l'utilisait sans dispositif redresseur ?
On observerait une image agrandie mais inversée.
La lunette de Galilée, lunette d'observation terrestre, utilise un
objectif convergent et un oculaire divergent : le grossissement étant
positif, l'image est agrandie et droite.
Sur le schéma
ci-dessous un rayon lumineux monochromatique arrive sous incidence
normale sur l'hypothènuse d'un triangle isocèle rectangle, trace
du prisme dans son plan de section principale. Toutes les faces de
celui-ci sont parfaitement transparentes. l'indice du prisme est
supérieur à celui du milieu extérieur.
Tracer
qualitativement le parcours du rayon lumineux incident s'il est
réfracté à la traversée des faces du prisme. Sur le même schéma,
représenter le trajet complet de ce rayon lumineux qui, une fois entré
dans le prisme, est réfléchi sur les faces du prisme.
Rouge : réfraction ; bleu : réflexion totale.
AB = BH ; BC = HK ; CK = CD ; dans le cas de la réflexion totale, la
distance géométrique parcourue par le rayon lumineux dans le
prisme vaut :
BH + Hk + KC = AB + BC + CD = h. Calculer la valeur limite de l'indice n du prisme assurant la réflexion totale dans les conditions d'éclairage de la figure.
L'indice du gaz dans lequel baigne le prisme est égal à 1,00.
Loi de la réfraction de Descartes en H : n sin 45 = 1,00 sin i2 avec sin i2 inférieur ou égal à 1. n sin 45 inférieur ou égal à 1,00 ; n inférieur ou égal à 1/sin 45 ; n <= 1,41.
Si n est supérieur à 1,41, il y a réflexion totale. Certaines paires de jumelles sont remplies de diazote gazeux en légère surpression par rapport à l'atmosphère. Pouquoi le diazote ? Pourquoi en surpression ? Surpression : l'air, l'humidité, ne peuvent pas rentrer à l'intérieur des jumelles.
Le diazote est un gaz inerte.
Une paire de jumelles
contient, dans chaque tube, deux prismes identiques à celui que nous
venons de décrire. Nous supposons ici que l'arrangement des prismes ne
sert qu'à réduire l'écartement entre les axes optiques des tubes et
celui des yeux. En vous
inspirant de la figure 1a, où la zone contenant les prisme a été
masquée, proposer un agencement plan des prismes ( qui seront accolés)
et des lentilles, permettant d'assurer la réduction de cet écartement.
En réalité, la disposition des prismes n'est pas plane ce qui permet de redresser les images dans une paire de jumelles.
Calcul du nouvel encombrement. La
présence des prismes allonge le chemin effectivement suivi par la
lumière. Nous allons déterminer cette longueur optique ou encombrement
et obtenir une nouvelle valeur u3 de u. On s'intéresse au
parcours d'un rayon lumineux monochromatique peu incliné dans une lame
de verre à faces parallèles de même indice que le prisme.. Le milieu
extérieur est assimilé au vide. Compléter le schéma. A' image de A à travers la lame de verre.
On appelle A1 le point image d'un point A à travers le dioptre plan et H le projeté orthogonal de A sur le dioptre. Le point A1 joue le rôle d'objet pour le second dioptre et l'image définitive est A'. La relation en position du dioptre plan s'écrit :
En présence des deux prismes, la longueur optique vaut L = 8u3+AA' avec HH' =2h. Exprimer u3 en fonction de L, h et n. AA" = 2h(n-1) / n ; u3 =( L-2h(n-1) / n) / 8. A.N : L = 235 mm ; h = 25,0 mm ; n=1,67. u3 =(235-50*0,67/1,67 ) / 8 = 26,9 mm. Les modèles proposés ne convergent pas vers une unique valeur de u. En observant l'association des lentilles (3 ; 4 ; 5 ; 6 , 7 ), identifier la faiblesse du modèle. u2 est très différente de u1 et u3.
L'oculaire est formé de plusieurs lentilles : la largeur de cet
ensemble est assez grande ; la distance mesurée depuis la face de
sortie est différente de la distance mesurée depuis le centre de
la lentille mince équivalente. On ne peut pas toujours remplacer un
ensemble de lentilles par une seule lentille mince équivalente sans
prendre en compte les éléments cardinaux du système centré.